Pitblad de Décembre 2016

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Edito

Dans le pli d’une carte . . .
Le temps avait terni ses couleurs au point d’effacer certains plis du dessin et il devenait difficile de distinguer le paysage qu’elle représentait. Cette carte de l’Unicef, fixée avec un aimant sur le petit tableau métallique de la cuisine, s’y disputait l’espace avec des bons de réduction et quelques pense-bêtes.
Profitant d’une velléité de mettre de l’ordre je m’apprêtais à lui réserver le sort de la poubelle lorsque Danielle m’en dissuada. Dans l’un des plis de la carte elle avait transcrit ces quelques lignes qu’une amie lui avait confiées.
Elle aimait les relire souvent: M’éveillant le matin, je souris…
Je sais que j’ai 24 heures toutes nouvelles devant moi… Je fais le vœu de les vivre consciemment,
Posant sur le monde les yeux de l’amour… Je ne pouvais me dérober!
Et les parcourant à mon tour, je découvris qu’elles n’avaient rien de suranné. Bien au contraire car les événements récents, et plus encore l’attitude de ceux qui les endurèrent, révèlent qu’il est urgent de prendre en compte ces quelques mots. L’histoire de la vie des gens ne doit pas nous être indifférente.
Poser sur elle un regard d’amour relève même de l’urgence.
Ceux qui furent témoins ou parties prenantes aux drames vécus par d’autres ces derniers mois appliquèrent l’esprit de ce texte. Il serait faux de penser qu’il relève d’une réflexion intellectuelle ; elle vient tout simplement d’un cœur ouvert mal- gré les blessures engendrées par ce qu’ils voient ou subissent.
Un matin quelqu’un a dirigé un regard d’amour lorsqu’en passant sur un pont à Laeken il a aperçu de la fumée.
Il descendit de sa voiture et découvrit en contrebas des gens qui semblaient vivre dans des cabanes faites de déchets trouvés. Il alerta l’association caritative qu’il dirigeait et des gens de cœur se mobilisèrent pour apporter vivres, couvertures et vêtements à des familles de Roumains privées de l’essentiel.
Cela se passait à proximité de Tour et Taxis… Les yeux de l’amour étaient grands ouverts dans l’émission de la RTBF consacrée, l’autre jour, à Molenbeek.
Des témoins porteurs d’espoir y sont intervenus. Comme Ahmed, éducateur de rue, un métier d’une exigence totale qu’il mène avec des moyens réduits à des bouts de ficelles.
Sans jamais se décourager il assiste des jeunes et prévient les dérives.
Ou encore le témoignage puissant et éclairant de Mohamed El Bachiri qui perdit sa femme dans l’attentat du Maelbeek. Malgré le poids de la peine qui lui nouait la gorge, il ne parlait que d’amour.
La Fête qui approche viendra à point nommé pour nous conforter dans cette volonté nouvelle: poser sur le monde les yeux, nos yeux, imbibés d’amour.
Comme l’Enfant qui nous tendra les bras…

Claude Eugène

Sommaire
  • Horaire des messes
  • Responsables Pastoraux 
  • Le «credo» des confirmands 
  • Ils sont nombreux
  • Homélie à deux voix 
  • Ensemble, nous avons le pouvoir de changer !  
  • Echos du Comité Réfugiés
  • Caté flash, En hiver au Christ-Roi 
  • Tribulations d’un étudiant beauvalois en Chine
  • Mes souvenirs de Beauval
  • De retour
  • Râlons . . mais aussi Alléluia 
  • Nouveautés en Bibliothèque 
  • Livre épinglé 
  • Vente de livres 
  • Pit Bulles 
  • Conte de Saint-Nicolas 
  • Marche Nordique 
  • Veillée de Noël Gourmande 
  • Théâtre Enfants 
  • Calendrier Décembre 2016