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Pitblad de Septembre-Octobre 2024

La solitude

On peut être seul sans être solitaire. On peut être célibataire et se sentir heureux et bien dans sa peau. Et on peut être marié, entouré d’une foule de gens et cependant se trouver terriblement seul. La solitude est un mal moral qu’on ne peut pas guérir en mettant simplement les gens côte à côte. Plus que jamais les gens s’entassent étroitement dans les immeubles, les boîtes et les lieux de vacances. C’est précisément là que la solitude est ressentie, plus accablante et plus forte.

La solitude qui à l’heure actuelle harcèle tant d’hommes, naît d’un profond vide spirituel, de l’incertitude et de l’angoisse. La plupart des psychiatres eux-mêmes n’y peuvent rien ; il est vrai que bien des gens n’ont pas suffisamment d’argent pour suivre leurs traitements.

On apporte quelque soulagement mais rarement la guérison. La thérapeute n’a pas de pouvoir sur les causes profondes de la solitude de notre temps. Elles sont de nature purement spirituelle, et donc l’homme doit se guérir d’abord par lui-même. Il s’agit d’esprit et de cœur, d’une sécurité qui n’est possible que dans un climat d’amour réel. Mais dans la mesure où l’on a troqué son cœur pour de la camelote de luxe, on est incapable de ce genre d’amour. On a pris peur du silence, de l’ouverture à Dieu, de la prière. On cherche dans le noir,...dans « l’anesthésie ». On n’est plus chez soi nulle part. On se trouve partout dehors. Seul, le retour à Dieu comme un père qui a écrit ton nom dans la paume de sa main, peut faire des miracles, mais il faut y croire...

Tu ne peux vivre sans quelqu’un qui t’aime, qui te trouve valable, qui te fait une place dans ses sentiments, quelqu’un à qui de temps en temps tu peux te confier, qui s’inquiète de toi et chez qui tu es toujours le bienvenu. Tu rencontres beaucoup de gens mais il y en a certains qui interviennent dans ta vie, qui rentrent à l’intérieur de ta propre vie et deviennent des tiens. Je te dis : c’est une grâce, une bénédiction, si ce sont des hommes de cœur, des hommes auprès de qui tu es en sécurité, auprès de qui tu es « chez toi » avec ton cœur. Et tu verras, tu ne te sentiras plus jamais seul !

                                            Daniel Deschrijvere

Pitblad de Mai-Juin 2024

Jeter un pont...

Le 6 mai dernier, l’émission matinale de la RTBF comprenait un petit reportage sur un événement qui n’aura probablement pas attiré votre attention : les 30 ans de l’inauguration du tunnel sous la Manche. Après les éloges habituels sur l’effort technique et financier de cette construction, deux points ont frappé mon esprit : les longues années de discussions pour prendre la décision de le construire et l’énorme augmentation des contacts humains entre la Grande-Bretagne et l’Europe engendrée par cette construction, fréquentation que même le Brexit n’a pu entamer.
À ce moment m’est venue à l’esprit l’expression « Jeter un pont », même si en l’occurrence le pont était un tunnel. Je ne citerai aucun exemple de la politique internationale où il serait bien nécessaire de « jeter un pont », afin d’établir des liens durables, de commun accord. Bien sûr, l’entreprise n’est jamais facile et le mot « jeter » implique déjà un aspect de difficultés et de risque d’échec. Les dizaines de milliers de petits actionnaires qui ont perdu leurs économies dans la
construction du « Tunnel » en est un exemple que les reporters
ne mentionnèrent d’ailleurs pas.
Jeter un pont demande patience, écoute et empathie. Il n’est pas facile d’écouter les arguments d’une pensée complètement différente de la sienne, il est encore plus difficile d’assouplir son comportement pour permettre une collaboration solide, mure et réfléchie lorsque tout semble s’opposer.
Nous n’avons pas souvent la possibilité de « jeter un pont » dans la politique internationale, mais combien de disputes familiales, combien de problèmes de voisinage pourraient être résolus si nous prenions la peine de mettre en œuvre les principes de construction d’un « pont » : réflexion, écoute, patience, empathie, audace…

                                         Jean-Paul Nachtergal

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Pitblad de Mars-Avril 2024

Pâques : un cri d’espérance

Les femmes sont sorties de grand matin, avant le lever du jour. Elles portaient les aromates et les parfums pour préparer le corps de Jésus mort crucifié. Et là, elles trouvèrent la pierre roulée et le corps de Jésus n’était plus là. Elles sont les premières à qui est annoncée la résurrection de Jésus en leur rappelant ce que lui-même avait annoncé. Mais quand elles retournèrent raconter aux apôtres ce qui leur était arrivé, ils ne les crurent pas.
Et si nous aussi, aujourd’hui, allions dirent que le Christ est ressuscité, nous croirait-on ? Une telle annonce ne devient crédible que lorsque la communauté qui l’annonce vit en vérité de la présence du Christ ressuscité en elle.
Lors de notre baptême, nous avons été plongés dans la mort du Christ pour naître à une vie nouvelle en Lui. Il est vrai que la plupart d’entre nous avons été baptisés « par procuration » alors que nous venions de naître. C’est pourquoi il est important que lors de la célébration de Pâques, nous fassions mémoire de notre baptême et renouvelions notre engagement de foi en l’amour miséricordieux de Dieu.
Sur la croix, Jésus est bien mort, mais Dieu, dans son amour miséricordieux, a inondé de lumière le corps mort de Jésus. Jésus n’est pas retourné dans la vie d’avant, mais il est passé dans la vie glorieuse de Dieu et il y est entré avec son humanité qui est aussi la nôtre . Ce que nous célébrons à Pâques avec le rappel de notre baptême, c’est le passage de l’être humain esclave du péché à la liberté de l’amour donné.
Chaque fois que nous nous réunissons pour célébrer l’eucharistie, c’est cela aussi que nous célébrons. C’est ce qui nous envoie annoncer au monde l’espérance en un monde meilleur.
Car Pâques est un cri d’espérance pour toute l’humanité.
Dans le monde en détresse écologique, dans ce monde de guerres et d’injustices, c’est en changeant nos comportements, par des vrais gestes de respect de la nature à laquelle nous
appartenons et de compassion pour les plus démunis, que le Christ Vivant réalisera de grandes choses.
Notre espérance, c’est de croire que ce qui est déjà réel, aujourd’hui, le sera encore plus et mieux demain. Notre espérance, c’est le combat de toute une vie.

Jean Pire

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Pitblad de Janvier-Février 2024

PACEM IN TERRIS

P aix sur la terre, plus que jamais !
A vec tous, réalisons ce souhait !
C ‘est aussi, d’un bon pape, un écrit.
E n 1963, au monde, il lançait ce cri.
M aintenant c’est une communauté.


I l y a des décennies qu’elle est bonté,
N ‘omettant pas de veiller à notre santé.


T emple dominical pour célébrations
E t Foyer quotidien pour animations.
R éaliser la paix nécessite un vrai travail.
R ecommencer encore ; soigner les détails.
I nventer et créer, se concerter et décider.
S oyons tous ouverts ; partageons nos idées.

 

                          Jacques Renders

Angoisse ou espérance ?

Chaque jour, à chaque heure, il y a des hommes et des femmes dans le monde, dans leur détresse la plus profonde, qui mettent les mains devant leur visage et versent des larmes pour tant de
souffrances ineffaçables :
Pourquoi tant de souffrance ?
Pourquoi encore la guerre en 2023 ?
Pourquoi le cancer ?
Pourquoi ce handicap ?
Pourquoi cet accident et ne plus savoir marcher ?
Pourquoi mourir enfant ?
Pourquoi mourir au printemps de la vie ?
Pourquoi ?... Pourquoi ? À qui poser cette question ? À la Science ? Elle sait tout, et me renseignera jusqu’aux plus petits détails sur les causes exactes de ma souffrance et de ma mort !
Mais qu’elle m’intéresse peu cette réponse-là !
Quand je pense aux morts et à ma propre mort, à la souffrance des innocents, je me retrouve dans le mystère. Je peux alors essayer de ne pas penser, d’oublier ou de me mentir à moi-même. Mais
aussi longtemps que j’aurai un cerveau et un cœur, ce mystère me poursuivra. Et quand l’heure venue, j’entrerai moi-même dans la nuit de souffrance et de mort, que me restera-t-il ?
L’angoisse de la mort frôle la joie de la vie. Personne ne sait que faire de la mort. On la tait, on l’oublie. Je ne dois pas écarter de mon esprit toutes les pensées de la mort. C’est la politique de
l’autruche. Tout peut se réduire à cette question fondamentale : « La mort est-elle la fin ou non ? »
Si la mort est la fin, mourir revêt le caractère d’une terrible mutilation. Si elle n’est pas la fin, ma mort prend une dimension étonnamment nouvelle. Une paisible confrontation avec la mort, ce moment critique de ma vie que je passerai seul, me place devant le tout ou le rien, devant le sens ou le non-sens de mon existence, devant Dieu ou le vide infini.
Le secret de la vie et de la mort coïncide avec le mystère du Tout-Puissant. Tout comme mon « moi » propre, unique, original, ne trouve aucune explication satisfaisante dans la physique, la chimie
ou la biologie, je ne trouve pas de solution pour Dieu à la manière des sciences naturelles. Je ne tiens entre les mains qu’une seule chose, l’espérance.
L’espérance, qui, jusqu’à mon dernier soupir, me donne la joie de
vivre !

 

Daniel Deschrijvere

 

Le temps presse !

Voilà 55 ans, notre communauté Pacem in Terris vivait une extraordinaire expérience de résilience, de prise en charge et de renaissance communautaire, expérience qui l’a portée et nourrie tout au long de ces années jusqu’à aujourd’hui. Elle l’a fait sans hésiter et maintient depuis lors le cap en veillant à rester accueillante et ouverte sur le monde au nom de sa foi.

Aujourd’hui, alors que nous débutons une nouvelle année pastorale, nous serons appelés à resserrer nos liens, à nous ressourcer à la Parole de Dieu et à nous convertir à une vie toujours plus fraternelle et plus authentique. Cet appel à la conversion concerne tout notre être, notre vie quotidienne et nos engagements, notamment pour la préservation de l’environnement.

Nous devons bien constater que ce monde ne va pas très bien, que la situation des droits de l’homme est plus que préoccupante et que l’état de notre planète présente des signes bien inquiétants. Et nous sommes parfois un peu dépourvus et découragés face à l’ampleur des problèmes à affronter, aux attitudes à prendre pour aller de l’avant, à notre contribution à apporter pour sauvegarder et faire fleurir cette terre qui nous a été confiée.

Alors, peut-être pourrions-nous nous poser la question, comme il y a 55 ans : Que puis je faire, que pouvons-nous faire ensemble au quotidien, concrètement, dès demain, avec nos talents, pour construire un avenir plus juste, pour améliorer les choses, apporter notre contribution à l’évolution d’un monde plus humain et plus respectueux de la création, sans attendre que d’autres résolvent nos problèmes ?

Écoutons au fond de notre cœur les petites voix des pionniers qui ont pris résolument et avec succès leur sort en mains et qui nous encouragent de là-haut à faire de même. Le Seigneur nous a confié cette terre, à charge de la préserver et de la gérer en bon père de famille. Devenons donc maîtres de notre destin, artisans de notre avenir. Le temps presse !

 

                                                          Pol Bréda

 

 

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Pense à ceux-là


Notre vie en société n’est pas toujours facile. Notre langage et nos écrits sur Facebook sont souvent chargés de menaces et de violence. Lorsque je lis les
commentaires sur un site de Beauval, regroupant des membres d’un même quartier, je m’aperçois que ce ne sont que des protestations, des contestations et des luttes ! Pourquoi ? Pour une société plus humaine ?

Nous rendons inhumaine notre société par la perte de tout respect et de toute délicatesse dans nos rapports humains. Nous croyons toujours en la puissance. Nous voulons avoir raison et nous nous efforçons par toutes les manières possibles d’être les plus forts.

Nos sentiments sont diminués et appauvris. Plus que jamais il nous faudrait de la douceur, de la tendresse. Doux, tu le deviens quand tu sais combien fragiles sont les choses et combien isolés sont les hommes.

Pense aux nombreuses, aux très nombreuses gens que la maladie, l’infirmité, la pauvreté, l’échec, écartent lentement de la vie. Ils aspirent à un sourire ; ils attendent une bonne parole, ils ont envie d’amitié et de communion.

Revête-toi de tendresse et de douceur pour tous les hommes qui t’entourent et ne laisse plus personne isolé.

                                                       Daniel Deschrijvere

 

Pitblad de mars-avril 2023 : « Merci Josiane ! »

Merci ; ce mot nous parait bien faible pour dire notre gratitude pour tout ce que tu as fait et tout ce que tu étais pour chacun de nous.
Quand tu as accepté à la demande de Dominique d’être animatrice pastorale, tu avais perçu, bien avant nous, que l’avenir de notre communauté de Pacem In Terris était de rejoindre l’unité pastorale naissante du Christ-Roi et de Saints Pierre-et Paul. Pour cela, tu as accepté de suivre une longue formation. Mais déjà s’affirmait ton attention particulière aux enfants. Tu t’es formée au langage symbolique de la bible et c’est cette méthode que tu as utilisée pour éveiller les enfants à la richesse de la Parole de Dieu. Combien de fois nous as-tu partagé ces perles du langage des petits qui t’émerveillaient et aussi nourrissaient notre foi. Mais ce n’était pas assez ; il fallait réintégrer ces enfants à nos célébrations eucharistiques dominicales. Et il y eu ces « messes en famille » plus dynamiques, avec un langage moins stéréotypé. Si elles se sont interrompues, nous savons aujourd’hui que ce que tu as semé avec amour porte du fruit. Parfois, à l’occasion d’une célébration particulière, il y en a qui reviennent. Ils ont grandi, ils ne parlent pas beaucoup, mais leurs yeux brillent encore de ce qu’ils ont reçu par toi.Mais tu étais également active dans la catéchèse de l’Unité Pastorale, dans la formation des jeunes à la confirmation, toujours présente aux réunions de l’ASBL où tu défendais la place de la catéchèse comme une louve défend ses petits, dans l’équipe de Yasa Bonga et membre de l’équipe relais où nous avons apprécié ton pragmatisme, ta ténacité et ton réalisme.
Mais notre merci ne veut pas cacher le désarroi devant le vide de ton absence. Ce qui nous soutient, c’est ta foi et cette force de vie que tu nous lègues en héritage.
« Ce que tu as donné en d’autres fleurira. »

                                                                       Jean Pire

 

 

Questions d’avenir

En ces temps de flambée des prix de l’énergie, de crainte de désastre écologique, il ne se passe pas de jour sans que nous ne soyons contactés par téléphone pour investir dans de nouveaux moyens de chauffage ou de production d’électricité. Dernièrement le démarcheur terminait par cet argument massue : « Dans 15 à 20 ans vous profiterez pleinement de cet investissement d’avenir ». « Monsieur, » répondis-je, « ce jour-là j’aurai 102 ans, merci d’avoir confiance en mon avenir. » Silence sur la ligne...

Suis-je vieux ? Ne dois-je plus rien entreprendre ? Il y a de quoi avoir un coup de mou. Heureusement, hier matin, notre radio « La Première » commençait une étude auprès de la génération Zoomer. Vous ne connaissez pas cette génération ? Je viens de l’apprendre, c’est la génération des jeunes nés entre 1998 et 2010. Le premier interview commençait par la question « quand devient-on vieux ? ». Les réponses fusaient : 55 ans !, non 40 ! mais non à 30 ans ils ne nous comprennent déjà plus. Il n’y avait vraiment pas de quoi remonter mon moral jusqu’au moment où j’entendis : « On devient vieux quand on commence à parler des jeunes ». Non dit un autre « On devient vieux quand on cesse de s’émerveiller ». Paroles sublimes, dignes d’un vieux philosophe.

Cette année notre communauté Pacem In Terris aura 55 ans, ce que certains qualifient donc de vieux. Alors quel est notre avenir, en avons-nous encore un ? Si nous voulons continuer et rester un exemple autour de nous, une seule solution : émerveillons-nous, trouvons tout ce que nous avons de magnifique, cessons de nous plaindre en petit comité et surtout partageons ces merveilles. Que ce soient les activités religieuses, le foyer, la zumba, les joueurs de cartes, l’amicale, le théâtre... Communiquez aux autres l’enrichissement que procurent vos activités, montrez que vous aimez les pratiquer et que cela ne s’arrête pas à un petit cercle de convaincus. Utopie, non décision d’agir. Vous avez des idées, des joies, communiquez les moi, sur le site du PIT68 (équipe relais) ou à mon adresse mail jp.nachtergal@proximus.be . Je les répandrai avec plaisir, en respectant votre incognito si vous le désirez, et peut-être que dans 20 ans je fêterai avec vous les 75 ans du PIT.

                                          Jean-Paul Nachtergal

 

Cadeaux...
Hier, la tête remplie des habituelles mauvaises nouvelles du jour, je suis allé marcher dans le parc proche de la maison. Je marchais depuis moins de trois minutes quand j’ai surpris deux écureuils qui se couraient l’un après l’autre. Ce n’était pas la première fois que je surprenais un écureuil, mais, cette fois-ci deux ensemble ! Peut-être était-ce une femelle qui mettait un prétendant à l’épreuve ? Il suffit que je cherche à en voir pour ne pas en trouver. Alors, je considère leurs brèves apparitions comme un cadeau.

En cette saison, qu’y a-t-il de plus beau qu’un arbre paré aux couleurs d’automne et éclairé par un rayon de soleil. Avec ses feuilles jaunes, rousses et rouges, lorsque subsistent encore des branches habillées de vert sombre. Et cela éclairé sur un fond sombre. Comme c’est merveilleux et comme ça réjouit le cœur ! Cadeau.

Souvent, je croise un monsieur qui promène son chien. Sans doute avons-nous l’habitude de sortir à la même heure. Il est toujours seul avec son chien. Parfois, il est assis sur un banc, occupé à pianoter sur son smartphone ; son chien, tête levée vers son maître, attend patiemment qu’ils reprennent leur promenade. Aujourd’hui pour la première fois, nous nous sommes salués brièvement de la tête et il me semble avoir surpris un sourire de reconnaissance. Cadeau.

Peut-être une prochaine fois, partagerons-nous quelques mots ?

À mon tour de vous partager ces cadeaux tout simples qui éclairent mes journées.

                                             Jean Pire

 

 

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Tu sais ...


Tu sais combien les hommes sont petits, pauvres et seuls, combien faibles et vulnérables !

Tu sais qu’il y a des larmes que personne n’éponge. Tu sais qu’il n’y a guère de tristesse plus grande que celle d’un cœur qui n’est compris de personne.

Tu sais que pour certains la vie est une douleur insupportable. Sois ouvert et doux. Fais de ton mieux pour comprendre les hommes, les aider. Rentre dans leur souffrance, vers la vallée des hommes seuls et qui souffrent. Sois doux, et essaie de comprendre leur indicible nostalgie de bonheur dans leurs envies et désirs quelques fois insensés. Ainsi, tu seras heureux toi-même.

Ainsi, dans ta propre solitude et dans ta propre faiblesse apparaîtront de ces moments délicieux qui t’élèvent au-dessus du train-train quotidien de la vie.
Tu auras un cœur pour prendre tous les hommes dans tes bras et les embrasser.
Dans la douceur se trouve la consolation finale de tous les hommes qui vivent dans le froid de notre société glaciale, réglée par les téléphones portables et les ordinateurs.

Nous dépendons totalement les uns des autres pour la nourriture, l’habillement, la maison, le transport, le chauffage, les distractions, pour tout ce qu’on obtient « en payant ». Mais nous dépendons plus encore les uns des autres pour notre bonheur, et là rien ne s’obtient avec de l’argent.

Cela concerne le « cœur » et « l’amour » qui sont gratuits !


                                       Daniel Deschrijvere