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À Noël, les chrétiens célèbrent la manifestation de Dieu dans la naissance de Jésus. Dieu choisit le tout petit pour venir au monde, réveiller le meilleur en l’homme et le rendre vivant au plus intime de lui-même en y libérant la compassion et le don de soi. Aujourd’hui encore, Dieu choisit ce qui est fragile en nous et dans le monde pour nous inviter à le reconnaître comme source de vie, dans les plus petits comme au coeur de nousmêmes. Noël nous rappelle qu’aimer, c’est toujours partir de nuit, vivre pour l’autre avant toute reconnaissance. Alors la vie se fraie un passage même à travers les duretés et les blocages. À la suite de Marie, des bergers et des mages, nous pouvons nous engager sur ce chemin. Dieu nous y précède. Nous sommes nombreux à prier, à partager, à vivre et à occuper l’un ou l’autre local du bâtiment de notre communauté. Ce sont là toutes des petites choses qui doivent nous inciter à cheminer encore plus intensément vers Noël, à réveiller ce qu’il y a de meilleur en nous, à le rendre vivant, à en faire don. Nous pouvons vivre ce cheminement chacun à notre rythme, personnellement ou en groupe mais nous pouvons le rendre encore plus riche en ayant le souci de l’autre. Que ce soit au travers de moments de recueillement, de moments de partage, de la décoration de notre bâtiment pour lui donner et y faire vivre cette ambiance joyeuse et festive si propre à la naissance d’un enfant, nous avons tous l’une ou l’autre richesse que nous pouvons apporter et partager. Voilà ce à quoi nous sommes tous invités. Une bonne série d’activités et de rencontres nous seront proposées sur le chemin vers Noël et au cours des jours qui suivront. Il ne tient qu’à nous d’y participer pour en faire quelque chose de riche, de joyeux, de réconfortant, … pour chacun de nous. Nous sommes tous maîtres de nos choix, mais il ne tient qu’à nous de donner à ces petits moments, qui jalonneront notre cheminement vers et après Noël, toute la chaleur si particulière à cette fête de Noël, à notre fête de Noël.

                      Marc Janssens

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Sans Visage ?

Derrière ce produit d’imprimerie, que vous tenez dans vos mains, se cachent un comité de réflexion, un comité de travail, un comité de rédaction, des rédacteurs, un imprimeur, … et tant d’autres. Le lecteur, qui fréquente le PIT, pourra se servir de la signature au bas des lignes pour personnaliser l’écrit. Mais qu’en est-il de tous les autres? Seront-ils quelqu’un pour lui, quelqu’un de précis, quelqu’un d’appréciable? Ainsi, le titre de notre édito pourrait se décliner et changer de sens au gré de quelques homophonies. Sans visage ou cent visages ? Ou encore : comment s’envisage l’avenir ? Il ne suffit pas d’écrire pour générer l’enthousiasme des autres, tous sans visage au moment de la création du texte. Il existe un préalable à la communication - orale ou écrite - : la volonté d’adhérer et de porter avec d’autres, ou d’inviter à supporter, une charge, une tâche, un objectif. En particulier, la charge commune (ce qui sous-entend un poids) de la mise en œuvre d’une société, qui puiserait ses ressources dans l’Evangile, au niveau de la vie ordinaire, s’invente et se recrée dans les rencontres de l’équipe pastorale locale. Là, autour de la table mensuelle, alimentée par la Table hebdomadaire, des hommes et des femmes confrontent leurs attentes et leurs espérances d’une terre enfin habitable par tous. Le débat, bien rythmé, où l’humour n’est pas absent, conduit à mettre en forme un objectif réalisable, qui sera proposé à l’Assemblée.Pour le dire, ils montreront leur visage à une cinquantaine de paires d’yeux (et d’oreilles) qui devront donner vie à cet objectif, chez eux et autour d’eux. Cependant, l’équipe pastorale (les adeptes de la table mensuelle) sait aussi qu’elle devrait toucher, atteindre , rejoindre, des inconnus, des demandeurs quelconques, sans visage précis. Ceux, celles qui sont susceptibles de pousser la porte en quête d’un projet à mettre en forme dans leur vie familiale ou spirituelle. Vont-ils trouver chez nous ce qui correspondrait à leurs attentes? Cette évocation de la tâche de l’équipe pastorale donne à lire sa difficulté réelle, puisqu’il faut allier à la fois authenticité, vérité et ouverture… sans avoir connaissance des personnes en demande. Et il en existe beaucoup qui ne sont pas dans l’album des visages étiquetés et répertoriés. L’éditorial bimensuel L’invitation à porter la tâche commune sera lisible dans cet outil, sous forme d’édito, tous les deux mois. A chacun de faire sien l’appel lancé et d’y collaborer. Il y aura des propositions de moments culturels pour éveiller l’émotion (visage porteur : Daniel Deschrijvere). Il y aura le souci de créer des relations avec tous les demandeurs d’une place dans l’agenda (visage porteur : Danièle Vandezande). Il y aura les appels à garder vives nos préoccupations d’équité et de justice (visage porteur : Pol Breda). Il y aura le soutien à donner à l’action pastorale qui nous relie aux deux autres communautés sœurs (visages porteurs : l’équipe des Nommés, Nathalie, Jacques et Marc). Toute l’équipe aura aussi à cœur de promouvoir des liturgies vivantes et innovantes, susceptibles de favoriser la participation optimale des membres assemblés. Appel à de nouveaux visages Demeurent des places encore vides, qui seront offertes pour élargir l’équipe et augmenter les contacts avec le plus grand nombre. Seriez-vous prêts à répondre ‘oui!’ à un tel appel ? Demain, il y aura des sorties de charge et ceux qui quitteront l’équipe le feront d’autant plus facilement qu’ils pourront confier ce petit fardeau à quelqu’un d’autre. Envisager l’avenir, ce sera aussi l’organisation d’une réjouissance pour toute l’UP, le 10 mai 2014. Un comité de circonstance verra le jour avec des bénévoles des trois lieux qui auront pour tâche de rêver la suite à donner à 10 ans d’action pastorale commune. Clé de lecture Dans sa racine latine, communiquer (communicare) comporte le mot avec (com), le mot charge (munus) et un suffixe verbal (are) qui signifie que l’action est commencée...sans avoir abouti encore parce qu’elle ne sera jamais finie, tant elle dépend d’autres bons vouloir (de même pour le verbe éduquer ou educare en latin) ! A bon lecteur : salut !

Marc SCHEERENS (pour l’EPL)

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Une armoire du studio abrite la collection complète des bulletins classés dans leur ordre chronologique et cela sans interruption depuis le premier numéro paru dans le ourant du mois de novembre 1968.
Il s’appelait alors «bulletin d’information». Le titre recouvre une réalité dont s’apercevra bien vite celui qui s’attacherait à en analyser les parutions.
Car ces quelques pages fidèlement distribuées mensuellement ont toujours reflété la vie profonde de Pacem in Terris.
Et donc aussi son évolution. C’est dire que la présentation nouvelle de ce bulletin ne jette pas le passé aux orties.
Bien au contraire, elle ne fait que s’inscrire dans la continuité de l’esprit propre à la communauté PIT.
Les temps ont évidemment changé de façon considérable depuis février 1968 où, bravant l’hiver et l’incertitude des lendemains, mais avec la Foi qui déplace les montagnes, un groupe nombreux quitta le confort d’une église et se lança dans l’aventure. Un demi-siècle plus tard, la société et son mode de vie n’en finissent pas de se transformer. Notre microcosme beauvalois ne put évidemment en faire l’économie.
Et plutôt que de rester sur la berge et laisser faire le courant, dans la foulée des 40 ans, et grâce à la consultation de bon nombre de ceux qui fréquentent notre bâtiment, en y étant souvent actifs, le projet PITAGORA prit corps.
Il naquit d’une double évidence; le temps n’est plus celui où l’entité paroissiale génère toutes les activités locales, même celles ne relevant pas du cultuel. Et, par ailleurs, les enquêtes révélaient sans ambiguïté la volonté générale d’assurer l’avenir de Pacem in Terris.
En cela nos fondateurs firent preuve de grande sagesse en intégrant dès son début la communauté dans une asbl.
Le vécu leur donna raison; jouer au franc-tireur présente au moins l’avantage de la liberté…
Le projet PITAGORA dans lequel le bulletin prend place également, veut poursuivre et même intensifier l’esprit d’accueil en s’appuyant sur les techniques actuelles de communication.
Il veut faire du bâtiment, toutes générations et orientations confondues, un lieu d’échanges, d’écoute et d’amitiés partagées dans le respect des valeurs de chacun. Aucune entité ne bénéficiera de quelque préséance car quiconque y aura sa place. Ainsi le bulletin sera le «communiquant» tant interne qu’externe de tout ce qui se vit dans le bâtiment.
Une page vient de se tourner pour se projeter sur l’avenir.
Ceux qui nous ont précédés portèrent constamment ce souci. Tout au long de 45 ans, malgré les difficultés rencontrées, ils assurèrent l’information de cette communauté par le moyen du bulletin.
Nous avons, à leur égard, un devoir de reconnaissance. Christian Delvaux fut de ceux-là en assumant pendant de nombreuses années la mise en œuvre mensuelle.
Il l’a fait évoluer en suscitant, entre autres par une présentation attrayante, un grand intérêt dont nombre de nos lecteurs se félicitaient. Son éloignement géographique l’obligea à mettre fin à cette précieuse collaboration.

Claude Eugène