Pitblad de Novembre - Décembre 2025

Célébration eucharistique

Comment rendre l’attrait de la célébration eucharistique, comment en renouveler l’assistance ; la messe est-elle la seule célébration où nous puissions exprimer notre foi ou

trouver une réponse à nos questionnements ? Ces interrogations concernent l’ensemble des participants à nos célébrations dominicales, mais elles interpellent aussi ceux qui animent la vie sociale de notre communauté, souvent désemparés face à cette réalité.

Il n’est pas rare d’entendre des remarques ou des réserves concernant les célébrations eucharistiques, en particulier à propos de rites perçus comme obscurs, peu attrayants, et dont la forme varie selon le célébrant. Cette diversité et ce manque de compréhension peuvent constituer un frein à l’engagement. Dans un récent numéro de la revue « Feu nouveau », André Haquin aborde ces problématiques, rappelant que le Concile Vatican II a appelé prêtres et laïcs à redécouvrir la richesse de l’action liturgique, à revisiter les symboles, les chants et les lectures qui composent la célébration. Beaucoup a été fait, par exemple dans la compréhension et le choix des lectures qui étaient autrefois réservées à ceux qui maîtrisaient le latin. Cependant, ce n’est là qu’un premier pas. Mais ne s’agit pas de tout transformer ni de basculer dans l’excès : la messe ne doit pas se réduire à un spectacle cherchant des vedettes de l’animation ou du chant. La liturgie eucharistique répond à une demande explicite du Christ au soir de la Dernière Cène : « Faites ceci en mémoire de moi ».

Ces mots peuvent appeler chez nous plusieurs sentiments, tous valables, et où chacun d’entre nous peux avoir ses choix, qui peuvent d’ailleurs changer d’après les circonstances. Le principal est que chacun se sente heureux d’avoir participé à cette célébration, qu’il y trouve une aide à vivre pleinement sa foi. « Heureux les invités au repas du Seigneur ».

L’Église actuelle insiste sur la « synodalité », c'est-à-dire une assemblée où les communautés chrétiennes sont appelées à vivre en communion, où tous les baptisés et ceux qui cherchent sont impliqués, et pas seulement quelques laïcs qui entourent leur curé. Y arriver, cela nous touche tous, moi comme vous.


                                      Jean-Paul Nachtergal

 

Pitblad de Septembre-Octobre  2025 

Réconcilie-toi avec la vie

Pour être heureux un tant soit peu, pour avoir un petit bout de ciel sur terre, il faut te réconcilier avec la vie, avec ta propre vie telle qu’elle est maintenant ! Pas toujours facile, surtout si la maladie s’est installée en toi...
Il faut t’accommoder des gens qui t’entourent, de leurs défauts et imperfections. Il faut te réjouir de ton épouse, de tes amis, des personnes qui t’aiment. Il faut te contenter de ce que tu as, de ton visage que tu n’as pas choisi, de
ta maison, de ton intérieur, de tes habits, de ta situation, même si chez ton voisin tout semble meilleur et plus beau.
L’art de vieillir
Tu deviendras très vieux si ton agenda ne mentionne pas d’accident mortel, ni de crise cardiaque, ni de maladie
grave. Mais que te sert-il de vieillir si ta vieillesse t’envoie toutes les plaies d’Égypte ? Paralysie, rhumatisme, sclérose, amnésie, surdité et cécité, isolement et solitude. Les machines devenues improductives vont à la ferraille. Mais comment les gens devenus improductifs peuvent-ils rester « hommes » et être heureux ?
Cela dépend de l’entourage, de la famille, des amis et des connaissances, de la retraite et des ressources.
Cela dépend aussi pour une bonne partie de toi-même. Il te faut apprendre à vieillir ! Vieillir n’est pas une catastrophe ! Tes vieux jours ne sont pas nécessairement des jours de malheur.
Apprends à devenir vieux avec un cœur jeune.
C’est tout un art !


                            Daniel Deschrijvere

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Pitblad de Mai-Juin 2025 

Pacem In Terris – Paix sur Terre

Fin de l’année passée, Jean Pire avait réuni notre petit groupe de lecteurs pour prendre des dispositions au cas où il ne serait plus capable de satisfaire à ses multiples activités dans notre communauté.
Ceci s’est malheureusement produit plus vite que prévu et depuis ce début d’année les décès et départs dus à l’âge ont encore réduit nos capacités et diminué le nombre de participants aux cérémonies religieuses. Cela m’inquiète et d’autres avec moi. Sommes-nous condamnés à constater
les faits, n’avons-nous plus la force de réagir ?
Certes notre communauté reste active dans de nombreux domaines sociaux et récréatifs. Le PIT est un endroit de rencontres fraternelles où l’on se sent bien et qui répond à beaucoup de demandes. Pourtant lors de sa fondation,
et ses statuts nous le rappellent, l’association du PIT fut fondée essentiellement dans le but « d’organiser le culte catholique mais aussi de promouvoir le développement de la personne dans un esprit "chrétien". Aurions-nous failli dans notre organisation du culte alors que nous avons
magnifiquement répondu à la demande sociale ?
Bien sûr la pratique religieuse se perd dans notre pays, bien sûr les jeunes ne sont plus attirés par la messe du dimanche. Toutefois ceci ne signifie pas que les jeunes ne sont pas en recherche de spiritualité ; les rencontres
de Taizé en sont la preuve et le souvenir du passage de Taizé à Beauval reste vivace. Cela signifierait-il que si la recherche de spiritualité est active en de nombreux endroits, chez nous, dans notre communauté, elle n’attire
pas ?
Beaucoup reprochent à la liturgie d’être raide, de freiner l’enthousiasme, d’être vieillotte. J’avoue d’être parfois désarçonné en préparant une célébration en tant que lecteur, de me demander comment fixer l’attention et
comment intéresser à certaines lectures. Et pourtant le concile Vatican II a rendu la liturgie au peuple en rétablissant la participation active de toute l’assemblée aux célébrations. Pour être populaire la liturgie doit
toucher tous les sens, elle doit développer parmi les participants l’appartenance à une communauté. Elle doit nouspermettre de faire passer un message tout autour de nous et manifesterce qui fait notre particularité. N’aurions-nous plus rien à dire ?
Oui bien sûr les lectures sont toujours les mêmes, oui elles se répètent tous les 3 ans, oui nous voudrions parfois en remplacer certaines par des textes plus modernes, Mais cela signifie-t-il que l’on ne peut exprimer aucune idée nouvelle et stimulante ?
Dans son livre « Le défi de Jérusalem », Eric-Emmanuel Schmitt nous incite à ne pas hésiter à moderniser, à actualiser les textes sacrés. « L’Evangile se prête à une interprétation constante. Il exige peu de la mémoire, beaucoup de l’intelligence. Il appelle à une lecture active ». Serions-nous devenu frileux et nous contenterions nous de la mémoire ?
J’ai introduit cet article en parlant de fraternité. Frère Aloïs de Taizé dit dans une de ses méditations « Faire grandir la fraternité cela peut nous conduire très loin mais cela commence à nos côtés, à notre porte. Dépassons des cloisonnements, échangeons avec ceux qui pensent autrement que nous». Notre assemblée vieillit, dans quelques années d’autres devront prendre
le relais. Faisons en sorte que nos successeurs ne soient pas obligés de fermer la porte, de déposer le bilan. Nul besoin pour cela de faire de nos célébrations une révolution permanente, mais suivons les principes énoncés par Vatican II, participons tous activement à nos célébrations.
Nous n’avons pas tous la capacité ou le temps d’animer une messe mais nous avons tous la possibilité de nous exprimer. Lorsqu’une célébration vous a déçu, dites-le nous, lorsque vous y trouvez matière à réflexion ou lorsqu’elle vous a mis le cœur en fête, dites-le nous aussi. Et surtout dites-nous pourquoi, et si possible donnez-nous des conseils ou des souhaits.
Notre nouveau pape promet d’être rassembleur , de ranimer les flammes défaillantes. Il dit aux jeunes de ne pas avoir peur de s’engager, il prie pour « la paix dans le monde » « Pacem in Terris » resterait-elle indifférente à cet appel ?


                                         Jean-Paul Nachtergal 

 

 

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Pitblad de Mars-Avril  2025

"Année sainte 2025 - Le sens du shabbat"

Pour comprendre le sens du jubilé, il faut comprendre celui du shabbat biblique. Avec les deux versions du Décalogue, deux lignes interprétatives se dégagent : l’une rapporte le shabbat à la Création, l’autre à la libération d’Egypte. Dans les deux textes du Décalogue, le précepte du shabbat est central. Il en est comme la clef de voûte de tout l’édifice. Il est à la pliure des deux tables des commandements, ceux relatifs à Dieu et ceux relatifs à l’autre. Dans les deux versions, le commandement du shabbat articule relation à Dieu «shabbat pour le Seigneur ton Dieu» et relation à l’autre, cet autre qu’il soit soi-même, le proche, le lointain, les animaux et la terre.
Dans le livre de l’Exode, le shabbat vient chaque semaine rappeler à l’homme que la Création est l’œuvre de Dieu, une œuvre qui manifeste la bonté du Seigneur (cf. Exode 20, 8-11). Le septième jour est aussi le jour saint au cours duquel, Dieu lui-même s’est arrêté et a contemplé son œuvre : «Car en six jours, YHWH a fait
les cieux et la terre, la mer et tout ce qu’il y a en eux et il s’est arrêté le septième jour. C’est pourquoi YHWH a béni le jour du shabbat et l’a sanctifié» (cf. Exode 20, 11) Le shabbat apprend à l’homme à recevoir la Création comme un don de Dieu, à découvrir que sa vocation est d’être au service de cette Création, qu’il est appelé à garder et à cultiver. Dans le livre du Deutéronome, le shabbat est relié à l’événement fondateur de la sortie d’Egypte (cf. Deutéronome 5, 12-15). La puissance de Dieu se met au service de la liberté du peuple esclave : «Tu te souviendras que tu as été en servitude au pays d’Egypte et que YHWH ton Dieu t’en a fait sortir d’une main forte et d’un bras étendu» (cf. Deutéronome 5, 15). La mémoire de la condition d’esclave qui a été celle d’Israël en Egypte vient, chaque shabbat, rappeler à Israël qu’il a été libéré de l’esclavage, lui, mais aussi tous ceux qui vivent avec lui. Cette mémoire vient critiquer toute situation actuelle d’esclavage, d’aliénation, de mauvaise dépendance.
L’obligation du shabbat traverse tout l’Ancien Testament. Israël ne cesse d’être invité à «garder» le shabbat, à en «faire mémoire.» Dans la ligne du shabbat, l’année jubilaire vient nous redire que nous sommes appelés à glorifier Dieu dans ses œuvres et à nous laisser rejoindre par son salut gui vient nous libérer.
Sylvaine Lacout
Selon «Prière en Église.»

                Proposé par Jacques Renders
                D’après le site du Vicariat du Brabant Wallon.

C’est avec tristesse que nous vous annonçons le décès de Victor Julémont.  membre fondateur du PIT, architecte de notre bâtiment, ancien chef d’unité, grand connaisseur de l’histoire de Pacem In Terris et des environs, Victor était resté un membre fidèle et encore actif de notre communauté. Sa disparition ferme une page de notre histoire.

Pitblad de Janvier-Février 2025

"Jubilé 2025 - Pélerins d'espérance"

L’année 2025 est déclarée dans l’Église catholique «Année sainte» ou «Année jubilaire».
Plus d’explications seront proposées dans les prochains bulletins. Un bon résumé de ce qui sera proposé pendant cette année en est le logo, visible ici et expliqué sur cette page.
Le logo représente quatre figures stylisées pour indiquer l’humanité venant des quatre angles de la terre. Elles sont rattachées l’une à l’autre, pour indiquer la solidarité et la fraternité que les peuples ont en commun.
La première, en tête, est agrippée à la croix. C’est le signe non seulement de la foi qu’elle embrasse, mais aussi de l’espérance qui ne peut jamais être abandonnée, parce que nous en avons toujours besoin et surtout dans les moments de grande nécessité.
Il est important d’observer les ondes qui sont en-dessous et qui sont en mouvement, pour indiquer que le pèlerinage de la vie ne se réalise pas toujours dans des eaux tranquilles. Très souvent les vicissitudes personnelles et les événements du monde imposent avec intensité le recours à l’espérance.
C’est pour cela qu’il faut observer la partie inférieure de la croix qui s’allonge en se transformant en une ancre, qui s’impose sur la devise en forme semi-circulaire.
Comme on le sait, l’ancre a été généralement utilisée comme métaphore de l’espérance. L’ancre de salut (Maitresse-ancre, ou ancre de miséricorde) dans l’argot des marins, est le nom donné à l’ancre de réserve, utilisée dans les embarcations pour accomplir une manœuvre d’urgence en vue de stabiliser le navire durant les tempêtes.
Il ne faut pas négliger le fait que l’image montre combien le chemin du pèlerin n’est pas un fait individuel, mais communautaire, marqué d’un dynamisme croissant qui tend toujours plus vers la croix. La croix n’est pas du tout statique, mais elle est aussi dynamique, elle se courbe vers l’humanité comme pour aller à sa rencontre et ne pas la laisser seule, mais en offrant plutôt la certitude de la présence et l’assurance de l’espérance.
Bien visible, enfin, avec la couleur verte, la devise du jubilé 2025 : Pèlerins d’espérance.

D’après le site du Vicariat du Brabant Wallon. Proposé par Jacques Renders