Cadeaux...
Hier, la tête remplie des habituelles mauvaises nouvelles du jour, je suis allé marcher dans le parc proche de la maison. Je marchais depuis moins de trois minutes quand j’ai surpris deux écureuils qui se couraient l’un après l’autre. Ce n’était pas la première fois que je surprenais un écureuil, mais, cette fois-ci deux ensemble ! Peut-être était-ce une femelle qui mettait un prétendant à l’épreuve ? Il suffit que je cherche à en voir pour ne pas en trouver. Alors, je considère leurs brèves apparitions comme un cadeau.

En cette saison, qu’y a-t-il de plus beau qu’un arbre paré aux couleurs d’automne et éclairé par un rayon de soleil. Avec ses feuilles jaunes, rousses et rouges, lorsque subsistent encore des branches habillées de vert sombre. Et cela éclairé sur un fond sombre. Comme c’est merveilleux et comme ça réjouit le cœur ! Cadeau.

Souvent, je croise un monsieur qui promène son chien. Sans doute avons-nous l’habitude de sortir à la même heure. Il est toujours seul avec son chien. Parfois, il est assis sur un banc, occupé à pianoter sur son smartphone ; son chien, tête levée vers son maître, attend patiemment qu’ils reprennent leur promenade. Aujourd’hui pour la première fois, nous nous sommes salués brièvement de la tête et il me semble avoir surpris un sourire de reconnaissance. Cadeau.

Peut-être une prochaine fois, partagerons-nous quelques mots ?

À mon tour de vous partager ces cadeaux tout simples qui éclairent mes journées.

                                             Jean Pire

 

 

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Tu sais ...


Tu sais combien les hommes sont petits, pauvres et seuls, combien faibles et vulnérables !

Tu sais qu’il y a des larmes que personne n’éponge. Tu sais qu’il n’y a guère de tristesse plus grande que celle d’un cœur qui n’est compris de personne.

Tu sais que pour certains la vie est une douleur insupportable. Sois ouvert et doux. Fais de ton mieux pour comprendre les hommes, les aider. Rentre dans leur souffrance, vers la vallée des hommes seuls et qui souffrent. Sois doux, et essaie de comprendre leur indicible nostalgie de bonheur dans leurs envies et désirs quelques fois insensés. Ainsi, tu seras heureux toi-même.

Ainsi, dans ta propre solitude et dans ta propre faiblesse apparaîtront de ces moments délicieux qui t’élèvent au-dessus du train-train quotidien de la vie.
Tu auras un cœur pour prendre tous les hommes dans tes bras et les embrasser.
Dans la douceur se trouve la consolation finale de tous les hommes qui vivent dans le froid de notre société glaciale, réglée par les téléphones portables et les ordinateurs.

Nous dépendons totalement les uns des autres pour la nourriture, l’habillement, la maison, le transport, le chauffage, les distractions, pour tout ce qu’on obtient « en payant ». Mais nous dépendons plus encore les uns des autres pour notre bonheur, et là rien ne s’obtient avec de l’argent.

Cela concerne le « cœur » et « l’amour » qui sont gratuits !


                                       Daniel Deschrijvere

 

« Réveillons-nous »...
ou l’histoire d’une machine à coudre !


Je porte le prénom de ma grand-mère, Joséphine. Et je lui ressemble un peu peut-être.
Elle avait 84 ans et elle téléphone à la maison en demandant qu’on vienne l’aider, elle avait très mal aux genoux. Maman appelle le médecin qui s’enquiert de ce qu’elle a fait la veille.
- J’ai cousu, docteur .
- Et qu’avez-vous cousu, madame ?
- Des petites robes pour enfants, pour l’Eglise de l’Est.
- Combien de petites robes ?
- 107, docteur.
Il faut dire que c’était son métier et qu’elle travaillait encore sur une machine professionnelle de sa jeunesse... une machine mécanique évidemment.
- Vous ne pouvez plus travailler avec cette machine, vos genoux ne le supportent plus.
Bien, attristée sans doute, elle attend le lendemain, la nuit portant conseil !
Et le lendemain, nouveau coup de fil : « Josiane, tu veux bien venir acheter une machine électrique avec moi ? ». Je n’ai pas hésité bien sûr et le soir même, il y avait quelques nouvelles petites robes pour l’Eglise de l’Est !
« Réveillons-nous » est le titre du dernier livre d’Edgar Morin, philosophe de 101 ans. Il doit être fait du même bois que bonne-maman et il réfléchit à l’urgence pour les humains de se réveiller. Un bouquin bousteur ! Se réveiller pour humaniser. Je crois avoir déjà lu cela quelque part ...
Dans les Evangiles ? Mais oui évidemment ! C’est le rêve de Dieu. Chacun de nous est appelé à y travailler... donc, REVEILLONS-NOUS !


                                                      Josiane Buxin

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Prochaines répétitions deux vendredis par mois :

- 22/9 - 29/9

-13/10- 14/10 (pupitres toute la journée) - 27/10

- 3/11 - 10/11

- 1/12 - 8/12 - 15/12

 

 

 

A Pâques ou à la mi-Carême

Vous souvenez-vous de cette chanson de Gilbert Bécaud évoquant le triste sort d’un prisonnier s’adressant à sa belle à propos de son quotidien et de son espoir fou de retrouver la liberté et la présence amoureuse de Marie ? Pour lui, ce sera sans doute à Pâques ou à la mi-carême, vague perspective de délivrance et de joie retrouvée.

A Pâques ou à la mi-carême, c’est n’importe quand, une perspective inespérée mais tenace et persévérante de retrouver enfin une vie normale, l’appel de tous ceux qui gardent l’espoir envers et contre tout malgré une vie malheureuse et problématique.

Évoquer Pâques ou la mi-carême n’est certainement pas anodin puisque ces fêtes évoquent des moments de résurrection, de rupture de jeûne, de fête et de carnaval. Pour nous chrétiens, il s’agit bien sûr de la résurrection du Christ, de sa victoire sur la mort, de notre résurrection au futur, base même de notre espérance, force agissante tout au long de nos vies personnelles. Moments de joie profonde, d’espérance folle à l’image du prisonnier de la
chanson. Encore un peu de temps et nous aurons la chance de revivre ensemble cette belle période de Pâques.

Comme le prisonnier de Bécaud, nous aspirons toutes et tous à vivre pleinement notre existence, délivrée des mille empêchements et soucis du quotidien, du train-train ou
du covid. Nous sommes peut-être parfois prisonniers, empêchés, mais il nous faut garder au fond du cœur la folle espérance d’être libéré, d’en finir avec notre peine, de voir refleurir les roses, de continuer à aimer à tort et à travers, de pouvoir s’embrasser sans danger, que ce soit d’ailleurs à Pâques ou à la mi-carême, ce sera parfait !

       Pol Bréda