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Pitblad de Janvier-Février 2024

PACEM IN TERRIS

P aix sur la terre, plus que jamais !
A vec tous, réalisons ce souhait !
C ‘est aussi, d’un bon pape, un écrit.
E n 1963, au monde, il lançait ce cri.
M aintenant c’est une communauté.


I l y a des décennies qu’elle est bonté,
N ‘omettant pas de veiller à notre santé.


T emple dominical pour célébrations
E t Foyer quotidien pour animations.
R éaliser la paix nécessite un vrai travail.
R ecommencer encore ; soigner les détails.
I nventer et créer, se concerter et décider.
S oyons tous ouverts ; partageons nos idées.

 

                          Jacques Renders

Pitblad de novembre-décembre 2023

Angoisse ou espérance ?

Chaque jour, à chaque heure, il y a des hommes et des femmes dans le monde, dans leur détresse la plus profonde, qui mettent les mains devant leur visage et versent des larmes pour tant de
souffrances ineffaçables :
Pourquoi tant de souffrance ?
Pourquoi encore la guerre en 2023 ?
Pourquoi le cancer ?
Pourquoi ce handicap ?
Pourquoi cet accident et ne plus savoir marcher ?
Pourquoi mourir enfant ?
Pourquoi mourir au printemps de la vie ?
Pourquoi ?... Pourquoi ? À qui poser cette question ? À la Science ? Elle sait tout, et me renseignera jusqu’aux plus petits détails sur les causes exactes de ma souffrance et de ma mort !
Mais qu’elle m’intéresse peu cette réponse-là !
Quand je pense aux morts et à ma propre mort, à la souffrance des innocents, je me retrouve dans le mystère. Je peux alors essayer de ne pas penser, d’oublier ou de me mentir à moi-même. Mais
aussi longtemps que j’aurai un cerveau et un cœur, ce mystère me poursuivra. Et quand l’heure venue, j’entrerai moi-même dans la nuit de souffrance et de mort, que me restera-t-il ?
L’angoisse de la mort frôle la joie de la vie. Personne ne sait que faire de la mort. On la tait, on l’oublie. Je ne dois pas écarter de mon esprit toutes les pensées de la mort. C’est la politique de
l’autruche. Tout peut se réduire à cette question fondamentale : « La mort est-elle la fin ou non ? »
Si la mort est la fin, mourir revêt le caractère d’une terrible mutilation. Si elle n’est pas la fin, ma mort prend une dimension étonnamment nouvelle. Une paisible confrontation avec la mort, ce moment critique de ma vie que je passerai seul, me place devant le tout ou le rien, devant le sens ou le non-sens de mon existence, devant Dieu ou le vide infini.
Le secret de la vie et de la mort coïncide avec le mystère du Tout-Puissant. Tout comme mon « moi » propre, unique, original, ne trouve aucune explication satisfaisante dans la physique, la chimie
ou la biologie, je ne trouve pas de solution pour Dieu à la manière des sciences naturelles. Je ne tiens entre les mains qu’une seule chose, l’espérance.
L’espérance, qui, jusqu’à mon dernier soupir, me donne la joie de
vivre !

 

Daniel Deschrijvere

Pitblad de septembre-octobre 2023

Le temps presse !

Voilà 55 ans, notre communauté Pacem in Terris vivait une extraordinaire expérience de résilience, de prise en charge et de renaissance communautaire, expérience qui l’a portée et nourrie tout au long de ces années jusqu’à aujourd’hui. Elle l’a fait sans hésiter et maintient depuis lors le cap en veillant à rester accueillante et ouverte sur le monde au nom de sa foi.

Aujourd’hui, alors que nous débutons une nouvelle année pastorale, nous serons appelés à resserrer nos liens, à nous ressourcer à la Parole de Dieu et à nous convertir à une vie toujours plus fraternelle et plus authentique. Cet appel à la conversion concerne tout notre être, notre vie quotidienne et nos engagements, notamment pour la préservation de l’environnement.

Nous devons bien constater que ce monde ne va pas très bien, que la situation des droits de l’homme est plus que préoccupante et que l’état de notre planète présente des signes bien inquiétants. Et nous sommes parfois un peu dépourvus et découragés face à l’ampleur des problèmes à affronter, aux attitudes à prendre pour aller de l’avant, à notre contribution à apporter pour sauvegarder et faire fleurir cette terre qui nous a été confiée.

Alors, peut-être pourrions-nous nous poser la question, comme il y a 55 ans : Que puis je faire, que pouvons-nous faire ensemble au quotidien, concrètement, dès demain, avec nos talents, pour construire un avenir plus juste, pour améliorer les choses, apporter notre contribution à l’évolution d’un monde plus humain et plus respectueux de la création, sans attendre que d’autres résolvent nos problèmes ?

Écoutons au fond de notre cœur les petites voix des pionniers qui ont pris résolument et avec succès leur sort en mains et qui nous encouragent de là-haut à faire de même. Le Seigneur nous a confié cette terre, à charge de la préserver et de la gérer en bon père de famille. Devenons donc maîtres de notre destin, artisans de notre avenir. Le temps presse !

 

                                                          Pol Bréda

 

 

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Pitblad de mai-juin 2023

Pense à ceux-là


Notre vie en société n’est pas toujours facile. Notre langage et nos écrits sur Facebook sont souvent chargés de menaces et de violence. Lorsque je lis les
commentaires sur un site de Beauval, regroupant des membres d’un même quartier, je m’aperçois que ce ne sont que des protestations, des contestations et des luttes ! Pourquoi ? Pour une société plus humaine ?

Nous rendons inhumaine notre société par la perte de tout respect et de toute délicatesse dans nos rapports humains. Nous croyons toujours en la puissance. Nous voulons avoir raison et nous nous efforçons par toutes les manières possibles d’être les plus forts.

Nos sentiments sont diminués et appauvris. Plus que jamais il nous faudrait de la douceur, de la tendresse. Doux, tu le deviens quand tu sais combien fragiles sont les choses et combien isolés sont les hommes.

Pense aux nombreuses, aux très nombreuses gens que la maladie, l’infirmité, la pauvreté, l’échec, écartent lentement de la vie. Ils aspirent à un sourire ; ils attendent une bonne parole, ils ont envie d’amitié et de communion.

Revête-toi de tendresse et de douceur pour tous les hommes qui t’entourent et ne laisse plus personne isolé.

                                                       Daniel Deschrijvere

 

Pitblad de mars-avril 2023 : « Merci Josiane ! »

Merci ; ce mot nous parait bien faible pour dire notre gratitude pour tout ce que tu as fait et tout ce que tu étais pour chacun de nous.
Quand tu as accepté à la demande de Dominique d’être animatrice pastorale, tu avais perçu, bien avant nous, que l’avenir de notre communauté de Pacem In Terris était de rejoindre l’unité pastorale naissante du Christ-Roi et de Saints Pierre-et Paul. Pour cela, tu as accepté de suivre une longue formation. Mais déjà s’affirmait ton attention particulière aux enfants. Tu t’es formée au langage symbolique de la bible et c’est cette méthode que tu as utilisée pour éveiller les enfants à la richesse de la Parole de Dieu. Combien de fois nous as-tu partagé ces perles du langage des petits qui t’émerveillaient et aussi nourrissaient notre foi. Mais ce n’était pas assez ; il fallait réintégrer ces enfants à nos célébrations eucharistiques dominicales. Et il y eu ces « messes en famille » plus dynamiques, avec un langage moins stéréotypé. Si elles se sont interrompues, nous savons aujourd’hui que ce que tu as semé avec amour porte du fruit. Parfois, à l’occasion d’une célébration particulière, il y en a qui reviennent. Ils ont grandi, ils ne parlent pas beaucoup, mais leurs yeux brillent encore de ce qu’ils ont reçu par toi.Mais tu étais également active dans la catéchèse de l’Unité Pastorale, dans la formation des jeunes à la confirmation, toujours présente aux réunions de l’ASBL où tu défendais la place de la catéchèse comme une louve défend ses petits, dans l’équipe de Yasa Bonga et membre de l’équipe relais où nous avons apprécié ton pragmatisme, ta ténacité et ton réalisme.
Mais notre merci ne veut pas cacher le désarroi devant le vide de ton absence. Ce qui nous soutient, c’est ta foi et cette force de vie que tu nous lègues en héritage.
« Ce que tu as donné en d’autres fleurira. »

                                                                       Jean Pire

 

 

Questions d’avenir

En ces temps de flambée des prix de l’énergie, de crainte de désastre écologique, il ne se passe pas de jour sans que nous ne soyons contactés par téléphone pour investir dans de nouveaux moyens de chauffage ou de production d’électricité. Dernièrement le démarcheur terminait par cet argument massue : « Dans 15 à 20 ans vous profiterez pleinement de cet investissement d’avenir ». « Monsieur, » répondis-je, « ce jour-là j’aurai 102 ans, merci d’avoir confiance en mon avenir. » Silence sur la ligne...

Suis-je vieux ? Ne dois-je plus rien entreprendre ? Il y a de quoi avoir un coup de mou. Heureusement, hier matin, notre radio « La Première » commençait une étude auprès de la génération Zoomer. Vous ne connaissez pas cette génération ? Je viens de l’apprendre, c’est la génération des jeunes nés entre 1998 et 2010. Le premier interview commençait par la question « quand devient-on vieux ? ». Les réponses fusaient : 55 ans !, non 40 ! mais non à 30 ans ils ne nous comprennent déjà plus. Il n’y avait vraiment pas de quoi remonter mon moral jusqu’au moment où j’entendis : « On devient vieux quand on commence à parler des jeunes ». Non dit un autre « On devient vieux quand on cesse de s’émerveiller ». Paroles sublimes, dignes d’un vieux philosophe.

Cette année notre communauté Pacem In Terris aura 55 ans, ce que certains qualifient donc de vieux. Alors quel est notre avenir, en avons-nous encore un ? Si nous voulons continuer et rester un exemple autour de nous, une seule solution : émerveillons-nous, trouvons tout ce que nous avons de magnifique, cessons de nous plaindre en petit comité et surtout partageons ces merveilles. Que ce soient les activités religieuses, le foyer, la zumba, les joueurs de cartes, l’amicale, le théâtre... Communiquez aux autres l’enrichissement que procurent vos activités, montrez que vous aimez les pratiquer et que cela ne s’arrête pas à un petit cercle de convaincus. Utopie, non décision d’agir. Vous avez des idées, des joies, communiquez les moi, sur le site du PIT68 (équipe relais) ou à mon adresse mail jp.nachtergal@proximus.be . Je les répandrai avec plaisir, en respectant votre incognito si vous le désirez, et peut-être que dans 20 ans je fêterai avec vous les 75 ans du PIT.

                                          Jean-Paul Nachtergal