Pitblad de Février 2015

Edito

JE SUIS ...

Le slogan a envahi le monde en un déclic.
Tiens, à son propos, vous avez remarqué, sans doute, qu’il se conjugue à la première personne du singulier.
Et que son temps n’est ni le futur, ni le conditionnel et encore moins l’imparfait, mais le présent.
Alors dans sa foulée, posons-nous la question que cette affirmation semble supposer: me concerne-t-elle?
Même si très probablement, les lecteurs de ces lignes, comme son auteur du reste, n’ont jamais eu en mains le journal. Pas plus qu’ils ne connaissent les dessins des caricaturistes assassinés dans leur bureau, à Paris.
Eh bien oui, dans tout cela, J’en suis où? Le moment est venu, permettez-moi d’en écrire ma conviction pro- fonde, de faire en quelque sorte un état des lieux de mon esprit de tolérance, ce ciment indispensable au «vivre ensemble» tellement nécessaire dans la société que nous connaissons.
Et si ce bilan fait entrevoir des lacunes, il faut se convaincre qu’y remédier n’a rien d’anecdotique.
Au contraire, cette courageuse remise en question, surtout si elle se multiplie auprès d’un grand nombre, constituera un bouleversement réel dans le climat perçu par ceux qui, à tort ou à raison, se sentent «étrangers», alors qu’ils sont belges comme vous et moi pour la plupart.
Mais tout ce qui les entoure leur donne ce sentiment d’être exclus, voire dénigrés par des regards hostiles ou, le plus souvent, par des paroles (ah, ce prétendu humour qui envahit la toile) échangées entre soi.
La tragédie parisienne ME met, NOUS place devant MES, NOS responsabilités.
Chacun peut et doit agir, à son niveau, pour que de pareils actes ne se reproduisent plus.
Et JE, et NOUS pouvons y arriver par de multiples façons. Et cela existe. Un exemple…
En décembre dernier, les caméras du JT de la RTBF filment, en illustration du thème des difficultés rencontrées par ceux qui vivent à la limite ou sous le seuil de pauvreté.
La scène se passe dans un quartier d’une commune bruxelloise où habite une population appelée pudiquement «précarisée». Ce qui signifie que le moindre accident de la vie la pousse au bord du gouffre.
La crise l’y a amenée et ce qui s’annonce ne fera qu’aggraver les choses.
Or déjà, ces personnes, le plus souvent des familles, doivent chaque mois choisir entre le loyer, les taxes, le chauffage, les soins médicaux. Quant à la nourriture, il n’y a souvent pas d’autre possibilité que de diminuer les portions.
Et malgré tout, certaines semaines cette restriction qu’elles s’imposent est encore insuffisante.
Alors, il faut bien se résoudre à solliciter un crédit auprès du commerçant voisin, comme ce boucher que le journaliste interroge. Lorsqu’il lui demande s’il lui est arrivé parfois d’accepter un paiement ultérieur, il répond simplement:
« les achats de certains deviennent de plus en plus limités, alors un jour ils osent. Vous comprenez, ils ont quand même une famille à nourrir».
Et le journaliste de conclure par: « et quand serez-vous payé?». Avec un sourire le boucher répondit:
« plus tard, peut-être». Il me semble avoir aperçu le mot «hallal» affiché sur la vitrine…

Claude Eugène

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