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Pitblad de Septembre-Octobre 2024

La solitude

On peut être seul sans être solitaire. On peut être célibataire et se sentir heureux et bien dans sa peau. Et on peut être marié, entouré d’une foule de gens et cependant se trouver terriblement seul. La solitude est un mal moral qu’on ne peut pas guérir en mettant simplement les gens côte à côte. Plus que jamais les gens s’entassent étroitement dans les immeubles, les boîtes et les lieux de vacances. C’est précisément là que la solitude est ressentie, plus accablante et plus forte.

La solitude qui à l’heure actuelle harcèle tant d’hommes, naît d’un profond vide spirituel, de l’incertitude et de l’angoisse. La plupart des psychiatres eux-mêmes n’y peuvent rien ; il est vrai que bien des gens n’ont pas suffisamment d’argent pour suivre leurs traitements.

On apporte quelque soulagement mais rarement la guérison. La thérapeute n’a pas de pouvoir sur les causes profondes de la solitude de notre temps. Elles sont de nature purement spirituelle, et donc l’homme doit se guérir d’abord par lui-même. Il s’agit d’esprit et de cœur, d’une sécurité qui n’est possible que dans un climat d’amour réel. Mais dans la mesure où l’on a troqué son cœur pour de la camelote de luxe, on est incapable de ce genre d’amour. On a pris peur du silence, de l’ouverture à Dieu, de la prière. On cherche dans le noir,...dans « l’anesthésie ». On n’est plus chez soi nulle part. On se trouve partout dehors. Seul, le retour à Dieu comme un père qui a écrit ton nom dans la paume de sa main, peut faire des miracles, mais il faut y croire...

Tu ne peux vivre sans quelqu’un qui t’aime, qui te trouve valable, qui te fait une place dans ses sentiments, quelqu’un à qui de temps en temps tu peux te confier, qui s’inquiète de toi et chez qui tu es toujours le bienvenu. Tu rencontres beaucoup de gens mais il y en a certains qui interviennent dans ta vie, qui rentrent à l’intérieur de ta propre vie et deviennent des tiens. Je te dis : c’est une grâce, une bénédiction, si ce sont des hommes de cœur, des hommes auprès de qui tu es en sécurité, auprès de qui tu es « chez toi » avec ton cœur. Et tu verras, tu ne te sentiras plus jamais seul !

                                            Daniel Deschrijvere

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Prochaines répétitions :

- 13/09, 20/09, 27/09 (répétition avec instruments, sons et lumières)

- 04/10- 11/10 (répétitions générales)

Spectacles 2024:

- 12/10 à 20h

- 13/10 à 15h

Lieu : PIT - 195 streekbaan - 1800 Vilvoorde
Prix : Adultes 10€, étudiants 7€, enfants (5-12 ans) 5€
Inscription : 0473/41.38.66
Ou par mail : presidencepit@gmail.com
Les Étincelles : BE39 0018 0741 2619

Pitblad de Mai-Juin 2024

Jeter un pont...

Le 6 mai dernier, l’émission matinale de la RTBF comprenait un petit reportage sur un événement qui n’aura probablement pas attiré votre attention : les 30 ans de l’inauguration du tunnel sous la Manche. Après les éloges habituels sur l’effort technique et financier de cette construction, deux points ont frappé mon esprit : les longues années de discussions pour prendre la décision de le construire et l’énorme augmentation des contacts humains entre la Grande-Bretagne et l’Europe engendrée par cette construction, fréquentation que même le Brexit n’a pu entamer.
À ce moment m’est venue à l’esprit l’expression « Jeter un pont », même si en l’occurrence le pont était un tunnel. Je ne citerai aucun exemple de la politique internationale où il serait bien nécessaire de « jeter un pont », afin d’établir des liens durables, de commun accord. Bien sûr, l’entreprise n’est jamais facile et le mot « jeter » implique déjà un aspect de difficultés et de risque d’échec. Les dizaines de milliers de petits actionnaires qui ont perdu leurs économies dans la
construction du « Tunnel » en est un exemple que les reporters
ne mentionnèrent d’ailleurs pas.
Jeter un pont demande patience, écoute et empathie. Il n’est pas facile d’écouter les arguments d’une pensée complètement différente de la sienne, il est encore plus difficile d’assouplir son comportement pour permettre une collaboration solide, mure et réfléchie lorsque tout semble s’opposer.
Nous n’avons pas souvent la possibilité de « jeter un pont » dans la politique internationale, mais combien de disputes familiales, combien de problèmes de voisinage pourraient être résolus si nous prenions la peine de mettre en œuvre les principes de construction d’un « pont » : réflexion, écoute, patience, empathie, audace…

                                         Jean-Paul Nachtergal

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Pitblad de Mars-Avril 2024

Pâques : un cri d’espérance

Les femmes sont sorties de grand matin, avant le lever du jour. Elles portaient les aromates et les parfums pour préparer le corps de Jésus mort crucifié. Et là, elles trouvèrent la pierre roulée et le corps de Jésus n’était plus là. Elles sont les premières à qui est annoncée la résurrection de Jésus en leur rappelant ce que lui-même avait annoncé. Mais quand elles retournèrent raconter aux apôtres ce qui leur était arrivé, ils ne les crurent pas.
Et si nous aussi, aujourd’hui, allions dirent que le Christ est ressuscité, nous croirait-on ? Une telle annonce ne devient crédible que lorsque la communauté qui l’annonce vit en vérité de la présence du Christ ressuscité en elle.
Lors de notre baptême, nous avons été plongés dans la mort du Christ pour naître à une vie nouvelle en Lui. Il est vrai que la plupart d’entre nous avons été baptisés « par procuration » alors que nous venions de naître. C’est pourquoi il est important que lors de la célébration de Pâques, nous fassions mémoire de notre baptême et renouvelions notre engagement de foi en l’amour miséricordieux de Dieu.
Sur la croix, Jésus est bien mort, mais Dieu, dans son amour miséricordieux, a inondé de lumière le corps mort de Jésus. Jésus n’est pas retourné dans la vie d’avant, mais il est passé dans la vie glorieuse de Dieu et il y est entré avec son humanité qui est aussi la nôtre . Ce que nous célébrons à Pâques avec le rappel de notre baptême, c’est le passage de l’être humain esclave du péché à la liberté de l’amour donné.
Chaque fois que nous nous réunissons pour célébrer l’eucharistie, c’est cela aussi que nous célébrons. C’est ce qui nous envoie annoncer au monde l’espérance en un monde meilleur.
Car Pâques est un cri d’espérance pour toute l’humanité.
Dans le monde en détresse écologique, dans ce monde de guerres et d’injustices, c’est en changeant nos comportements, par des vrais gestes de respect de la nature à laquelle nous
appartenons et de compassion pour les plus démunis, que le Christ Vivant réalisera de grandes choses.
Notre espérance, c’est de croire que ce qui est déjà réel, aujourd’hui, le sera encore plus et mieux demain. Notre espérance, c’est le combat de toute une vie.

Jean Pire

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Pitblad de Janvier-Février 2024

PACEM IN TERRIS

P aix sur la terre, plus que jamais !
A vec tous, réalisons ce souhait !
C ‘est aussi, d’un bon pape, un écrit.
E n 1963, au monde, il lançait ce cri.
M aintenant c’est une communauté.


I l y a des décennies qu’elle est bonté,
N ‘omettant pas de veiller à notre santé.


T emple dominical pour célébrations
E t Foyer quotidien pour animations.
R éaliser la paix nécessite un vrai travail.
R ecommencer encore ; soigner les détails.
I nventer et créer, se concerter et décider.
S oyons tous ouverts ; partageons nos idées.

 

                          Jacques Renders

Angoisse ou espérance ?

Chaque jour, à chaque heure, il y a des hommes et des femmes dans le monde, dans leur détresse la plus profonde, qui mettent les mains devant leur visage et versent des larmes pour tant de
souffrances ineffaçables :
Pourquoi tant de souffrance ?
Pourquoi encore la guerre en 2023 ?
Pourquoi le cancer ?
Pourquoi ce handicap ?
Pourquoi cet accident et ne plus savoir marcher ?
Pourquoi mourir enfant ?
Pourquoi mourir au printemps de la vie ?
Pourquoi ?... Pourquoi ? À qui poser cette question ? À la Science ? Elle sait tout, et me renseignera jusqu’aux plus petits détails sur les causes exactes de ma souffrance et de ma mort !
Mais qu’elle m’intéresse peu cette réponse-là !
Quand je pense aux morts et à ma propre mort, à la souffrance des innocents, je me retrouve dans le mystère. Je peux alors essayer de ne pas penser, d’oublier ou de me mentir à moi-même. Mais
aussi longtemps que j’aurai un cerveau et un cœur, ce mystère me poursuivra. Et quand l’heure venue, j’entrerai moi-même dans la nuit de souffrance et de mort, que me restera-t-il ?
L’angoisse de la mort frôle la joie de la vie. Personne ne sait que faire de la mort. On la tait, on l’oublie. Je ne dois pas écarter de mon esprit toutes les pensées de la mort. C’est la politique de
l’autruche. Tout peut se réduire à cette question fondamentale : « La mort est-elle la fin ou non ? »
Si la mort est la fin, mourir revêt le caractère d’une terrible mutilation. Si elle n’est pas la fin, ma mort prend une dimension étonnamment nouvelle. Une paisible confrontation avec la mort, ce moment critique de ma vie que je passerai seul, me place devant le tout ou le rien, devant le sens ou le non-sens de mon existence, devant Dieu ou le vide infini.
Le secret de la vie et de la mort coïncide avec le mystère du Tout-Puissant. Tout comme mon « moi » propre, unique, original, ne trouve aucune explication satisfaisante dans la physique, la chimie
ou la biologie, je ne trouve pas de solution pour Dieu à la manière des sciences naturelles. Je ne tiens entre les mains qu’une seule chose, l’espérance.
L’espérance, qui, jusqu’à mon dernier soupir, me donne la joie de
vivre !

 

Daniel Deschrijvere

 

Le temps presse !

Voilà 55 ans, notre communauté Pacem in Terris vivait une extraordinaire expérience de résilience, de prise en charge et de renaissance communautaire, expérience qui l’a portée et nourrie tout au long de ces années jusqu’à aujourd’hui. Elle l’a fait sans hésiter et maintient depuis lors le cap en veillant à rester accueillante et ouverte sur le monde au nom de sa foi.

Aujourd’hui, alors que nous débutons une nouvelle année pastorale, nous serons appelés à resserrer nos liens, à nous ressourcer à la Parole de Dieu et à nous convertir à une vie toujours plus fraternelle et plus authentique. Cet appel à la conversion concerne tout notre être, notre vie quotidienne et nos engagements, notamment pour la préservation de l’environnement.

Nous devons bien constater que ce monde ne va pas très bien, que la situation des droits de l’homme est plus que préoccupante et que l’état de notre planète présente des signes bien inquiétants. Et nous sommes parfois un peu dépourvus et découragés face à l’ampleur des problèmes à affronter, aux attitudes à prendre pour aller de l’avant, à notre contribution à apporter pour sauvegarder et faire fleurir cette terre qui nous a été confiée.

Alors, peut-être pourrions-nous nous poser la question, comme il y a 55 ans : Que puis je faire, que pouvons-nous faire ensemble au quotidien, concrètement, dès demain, avec nos talents, pour construire un avenir plus juste, pour améliorer les choses, apporter notre contribution à l’évolution d’un monde plus humain et plus respectueux de la création, sans attendre que d’autres résolvent nos problèmes ?

Écoutons au fond de notre cœur les petites voix des pionniers qui ont pris résolument et avec succès leur sort en mains et qui nous encouragent de là-haut à faire de même. Le Seigneur nous a confié cette terre, à charge de la préserver et de la gérer en bon père de famille. Devenons donc maîtres de notre destin, artisans de notre avenir. Le temps presse !

 

                                                          Pol Bréda