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Pense à ceux-là


Notre vie en société n’est pas toujours facile. Notre langage et nos écrits sur Facebook sont souvent chargés de menaces et de violence. Lorsque je lis les
commentaires sur un site de Beauval, regroupant des membres d’un même quartier, je m’aperçois que ce ne sont que des protestations, des contestations et des luttes ! Pourquoi ? Pour une société plus humaine ?

Nous rendons inhumaine notre société par la perte de tout respect et de toute délicatesse dans nos rapports humains. Nous croyons toujours en la puissance. Nous voulons avoir raison et nous nous efforçons par toutes les manières possibles d’être les plus forts.

Nos sentiments sont diminués et appauvris. Plus que jamais il nous faudrait de la douceur, de la tendresse. Doux, tu le deviens quand tu sais combien fragiles sont les choses et combien isolés sont les hommes.

Pense aux nombreuses, aux très nombreuses gens que la maladie, l’infirmité, la pauvreté, l’échec, écartent lentement de la vie. Ils aspirent à un sourire ; ils attendent une bonne parole, ils ont envie d’amitié et de communion.

Revête-toi de tendresse et de douceur pour tous les hommes qui t’entourent et ne laisse plus personne isolé.

                                                       Daniel Deschrijvere

 

Pitblad de mars-avril 2023 : « Merci Josiane ! »

Merci ; ce mot nous parait bien faible pour dire notre gratitude pour tout ce que tu as fait et tout ce que tu étais pour chacun de nous.
Quand tu as accepté à la demande de Dominique d’être animatrice pastorale, tu avais perçu, bien avant nous, que l’avenir de notre communauté de Pacem In Terris était de rejoindre l’unité pastorale naissante du Christ-Roi et de Saints Pierre-et Paul. Pour cela, tu as accepté de suivre une longue formation. Mais déjà s’affirmait ton attention particulière aux enfants. Tu t’es formée au langage symbolique de la bible et c’est cette méthode que tu as utilisée pour éveiller les enfants à la richesse de la Parole de Dieu. Combien de fois nous as-tu partagé ces perles du langage des petits qui t’émerveillaient et aussi nourrissaient notre foi. Mais ce n’était pas assez ; il fallait réintégrer ces enfants à nos célébrations eucharistiques dominicales. Et il y eu ces « messes en famille » plus dynamiques, avec un langage moins stéréotypé. Si elles se sont interrompues, nous savons aujourd’hui que ce que tu as semé avec amour porte du fruit. Parfois, à l’occasion d’une célébration particulière, il y en a qui reviennent. Ils ont grandi, ils ne parlent pas beaucoup, mais leurs yeux brillent encore de ce qu’ils ont reçu par toi.Mais tu étais également active dans la catéchèse de l’Unité Pastorale, dans la formation des jeunes à la confirmation, toujours présente aux réunions de l’ASBL où tu défendais la place de la catéchèse comme une louve défend ses petits, dans l’équipe de Yasa Bonga et membre de l’équipe relais où nous avons apprécié ton pragmatisme, ta ténacité et ton réalisme.
Mais notre merci ne veut pas cacher le désarroi devant le vide de ton absence. Ce qui nous soutient, c’est ta foi et cette force de vie que tu nous lègues en héritage.
« Ce que tu as donné en d’autres fleurira. »

                                                                       Jean Pire

 

 

Questions d’avenir

En ces temps de flambée des prix de l’énergie, de crainte de désastre écologique, il ne se passe pas de jour sans que nous ne soyons contactés par téléphone pour investir dans de nouveaux moyens de chauffage ou de production d’électricité. Dernièrement le démarcheur terminait par cet argument massue : « Dans 15 à 20 ans vous profiterez pleinement de cet investissement d’avenir ». « Monsieur, » répondis-je, « ce jour-là j’aurai 102 ans, merci d’avoir confiance en mon avenir. » Silence sur la ligne...

Suis-je vieux ? Ne dois-je plus rien entreprendre ? Il y a de quoi avoir un coup de mou. Heureusement, hier matin, notre radio « La Première » commençait une étude auprès de la génération Zoomer. Vous ne connaissez pas cette génération ? Je viens de l’apprendre, c’est la génération des jeunes nés entre 1998 et 2010. Le premier interview commençait par la question « quand devient-on vieux ? ». Les réponses fusaient : 55 ans !, non 40 ! mais non à 30 ans ils ne nous comprennent déjà plus. Il n’y avait vraiment pas de quoi remonter mon moral jusqu’au moment où j’entendis : « On devient vieux quand on commence à parler des jeunes ». Non dit un autre « On devient vieux quand on cesse de s’émerveiller ». Paroles sublimes, dignes d’un vieux philosophe.

Cette année notre communauté Pacem In Terris aura 55 ans, ce que certains qualifient donc de vieux. Alors quel est notre avenir, en avons-nous encore un ? Si nous voulons continuer et rester un exemple autour de nous, une seule solution : émerveillons-nous, trouvons tout ce que nous avons de magnifique, cessons de nous plaindre en petit comité et surtout partageons ces merveilles. Que ce soient les activités religieuses, le foyer, la zumba, les joueurs de cartes, l’amicale, le théâtre... Communiquez aux autres l’enrichissement que procurent vos activités, montrez que vous aimez les pratiquer et que cela ne s’arrête pas à un petit cercle de convaincus. Utopie, non décision d’agir. Vous avez des idées, des joies, communiquez les moi, sur le site du PIT68 (équipe relais) ou à mon adresse mail jp.nachtergal@proximus.be . Je les répandrai avec plaisir, en respectant votre incognito si vous le désirez, et peut-être que dans 20 ans je fêterai avec vous les 75 ans du PIT.

                                          Jean-Paul Nachtergal

 

Cadeaux...
Hier, la tête remplie des habituelles mauvaises nouvelles du jour, je suis allé marcher dans le parc proche de la maison. Je marchais depuis moins de trois minutes quand j’ai surpris deux écureuils qui se couraient l’un après l’autre. Ce n’était pas la première fois que je surprenais un écureuil, mais, cette fois-ci deux ensemble ! Peut-être était-ce une femelle qui mettait un prétendant à l’épreuve ? Il suffit que je cherche à en voir pour ne pas en trouver. Alors, je considère leurs brèves apparitions comme un cadeau.

En cette saison, qu’y a-t-il de plus beau qu’un arbre paré aux couleurs d’automne et éclairé par un rayon de soleil. Avec ses feuilles jaunes, rousses et rouges, lorsque subsistent encore des branches habillées de vert sombre. Et cela éclairé sur un fond sombre. Comme c’est merveilleux et comme ça réjouit le cœur ! Cadeau.

Souvent, je croise un monsieur qui promène son chien. Sans doute avons-nous l’habitude de sortir à la même heure. Il est toujours seul avec son chien. Parfois, il est assis sur un banc, occupé à pianoter sur son smartphone ; son chien, tête levée vers son maître, attend patiemment qu’ils reprennent leur promenade. Aujourd’hui pour la première fois, nous nous sommes salués brièvement de la tête et il me semble avoir surpris un sourire de reconnaissance. Cadeau.

Peut-être une prochaine fois, partagerons-nous quelques mots ?

À mon tour de vous partager ces cadeaux tout simples qui éclairent mes journées.

                                             Jean Pire

 

 

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Tu sais ...


Tu sais combien les hommes sont petits, pauvres et seuls, combien faibles et vulnérables !

Tu sais qu’il y a des larmes que personne n’éponge. Tu sais qu’il n’y a guère de tristesse plus grande que celle d’un cœur qui n’est compris de personne.

Tu sais que pour certains la vie est une douleur insupportable. Sois ouvert et doux. Fais de ton mieux pour comprendre les hommes, les aider. Rentre dans leur souffrance, vers la vallée des hommes seuls et qui souffrent. Sois doux, et essaie de comprendre leur indicible nostalgie de bonheur dans leurs envies et désirs quelques fois insensés. Ainsi, tu seras heureux toi-même.

Ainsi, dans ta propre solitude et dans ta propre faiblesse apparaîtront de ces moments délicieux qui t’élèvent au-dessus du train-train quotidien de la vie.
Tu auras un cœur pour prendre tous les hommes dans tes bras et les embrasser.
Dans la douceur se trouve la consolation finale de tous les hommes qui vivent dans le froid de notre société glaciale, réglée par les téléphones portables et les ordinateurs.

Nous dépendons totalement les uns des autres pour la nourriture, l’habillement, la maison, le transport, le chauffage, les distractions, pour tout ce qu’on obtient « en payant ». Mais nous dépendons plus encore les uns des autres pour notre bonheur, et là rien ne s’obtient avec de l’argent.

Cela concerne le « cœur » et « l’amour » qui sont gratuits !


                                       Daniel Deschrijvere